Jeux olympiques 2024 : Paris à l’honneur
Les Jeux olympiques sont regardés par des millions de personnes à travers le monde. Des évènements internationaux ultra médiatisés auxquels des milliers d’athlètes participent tous les 4 ans. La célébration des jeux s’accompagne de rituels et de symboles : l’hymne olympique, le drapeau aux cinq anneaux, la flamme relayée depuis Olympie, les cérémonies d’ouverture et de clôture… Cette année, Paris est à l’honneur !
En 2024, les Jeux olympiques d’été seront célébrés du 26 juillet au 11 août à Paris et plusieurs autres villes en France. La ville a été officiellement désignée lors de la 131e session du Comité international olympique, au Pérou, le 13 septembre 2017. Plus de 10500 athlètes de 206 pays sont attendus, le nombre de sports cette année est de 32 et 329 épreuves auront lieu.
Les JO à Paris, 100 ans après…
100 ans après les JO de 1924 à Paris, la Ville Lumière s’apprête cette année à être au centre de toutes les attentions pendant plusieurs semaines. Premier évènement, la cérémonie d’ouverture aura lieu sur la Seine ! Les délégations olympiques partiront du pont d’Austerlitz pour arriver au Trocadéro, un trajet auquel assisteront plusieurs milliers de spectateurs. Quelques mois avant le début des compétitions, une torche a été allumée à Olympie en Grèce. Symbole de la paix, elle entame alors un long voyage vers la ville organisatrice. Tout au long du parcours, des relayeurs se passent la flamme olympique pour que lors de la cérémonie d’ouverture, le dernier relayeur allume la flamme qui brûlera le temps des jeux.
La délégation de chaque pays défilera, mené par un porteur de drapeau. Le drapeau olympique flotte dans le stade jusqu’à la cérémonie de clôture au cours de laquelle il est abaissé et remis au maire de la ville organisatrice des jeux suivants. Les symboles des Jeux Olympiques sont multiples, on retrouve les fameux anneaux, les agios, la flamme, l’hymne, le serment et les devises olympiques et paralympiques.
43 disciplines pour tous les goûts !
Les jeux sont devenus un rendez-vous médiatique planétaire. Une liesse, nécessitant de colossales infrastructures et rassemblant en 2016 à Rio de Janeiro plus de 11000 sportifs. Les jeux sont passés de 41 épreuves en 1896 à 306 épreuves en 2016. Certaines ont disparu tels que le tir à la corde, le polo. D’autres sont apparus comme le taekwondo, le VTT. Les terrains se sont diversifiés : stades, gymnases, dojos, piscines, cours de tennis, vélodromes. Les patinoires font leur apparition aux jeux olympiques de Londres en 1908. Puis les pistes enneigées lors de la semaine internationale des sports divers en 1924 à Chamonix.
32 sports seront présents aux JO 2024. Au sein d’un même sport, plusieurs disciplines peuvent coexister. Pour le cyclisme, on retrouve le Bicycle motocross (BMX), le Vélo tout-terrain (VTT), le cyclisme. Ces disciplines ont pour point commun le vélo même si elles sont différentes.
43 disciplines composent le programme des jeux dont le water-polo, le skateboard, le cyclisme sur piste, l’équitation, le volley-ball, le tir à l’arc. Le break dance est le nouveau sport de cette compétition. Le principal critère pour qu’un sport soit choisi est l’universalité de la pratique. Chaque sport doit être pratiqué au minimum dans 35 pays pour les femmes et 50 pays au minimum pour les hommes.
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Le village olympique : quel accueil pour les athlètes ?
Un village olympique est une infrastructure créée pour les Jeux olympiques ou réaffectée à cet évènement située dans les villes les accueillant pour héberger toutes les délégations dans un même lieu. Les athlètes y sont regroupés par sport et par pays. Il est créé pour faciliter le respect de la règle instaurée en 1923 selon laquelle « le comité organisateur des jeux olympiques est tenu de fournir aux athlètes des logements, des objets de couchage et de la nourriture à un prix forfaitaire qui devra être fixé préalablement par tête et par jour ».
Le premier village olympique à vocation permanente est créé aux Jeux olympiques d’été de 1952 à Helsinki, en Finlande. Le village olympique facilite le déplacement des équipes. L’idée du village olympique vient de Pierre de Coubertin. En 1910, il encourage les architectes à mettre leurs connaissances à profit pour réaliser un nouveau rêve d’Olympe, estimant qu’un logement de groupe permettrait aux cultures de se mélanger et aux athlètes de créer une solidarité nouvelle. Le village olympique de Paris 2024 sera situé sur les communes de Saint-Denis, de l’île de Saint-Denis et de Saint-Ouen, près du stade de France.
Cheikh Tidiane Diouf, notre espoir à tous
Parmi les milliers d’athlètes accueillis au village, au Sénégal, nous serons tous derrière Cheikh Tidiane Diouf ! Âgé de 28 ans, Cheikh Tidiane Diouf est l’un de ces nombreux athlètes qui font la fierté du pays. Il a décroché la médaille d’or du 400 m lors des championnats d’Afrique d’athlétisme qui se sont déroulés à Douala au Cameroun du 22 au 26 juin 2024. Le Sénégal n’avait pas remporté ce titre depuis 1996.
Lors des jeux africains de la francophonie en 2023, il a également remporté la médaille d’or du 400 m et la médaille d’argent du relais 4 × 400 m. Aux 13e jeux africains, sur la piste de l’University of Ghana, il decroche la médaille de bronze au 400 m.
« Je suis très content d’avoir remporté la médaille d’or au championnat d’Afrique. Je compte continuer sur cette lancée. »
Cheikh Tidiane s’est lancé dans l’athlétisme en 2018 à l’âge de 23 ans. Il affirme qu’avant de devenir un sportif de haut niveau, il ignorait ce sport. « Je jouais au football dans les navetanes. Après avoir obtenu mon baccalauréat, j’ai fais le concours de l’institut national supérieur de l’éducation populaire et du sport (INSEPS) et je l’ai réussi. Quand j’ai fait les épreuves physiques du 400m, un coach m’a repéré et m’a demandé si je ne voulais pas faire de l’athlétisme. Au début j’étais réticent, mais j’ai fini par accepter. Et je n’ai pas regretté ce choix.
« Le sport a cette capacité d’unir les gens »
Le sport rassemble les gens. Il favorise la paix, le respect. Pendant la compétition on est des adversaires, mais après cela on tisse des liens très forts d’amitié. On peut tous venir d’horizons divers, mais le sport a cette capacité d’unir les gens. C’est que qui le rend si exceptionnel. Il renforce la détermination et la confiance en soi. Quand on va en compétition et qu’on remporte une médaille, c’est un sentiment indescriptible. Cela vous pousse à encore plus aller de l’avant et dépasser vos limites ».
Suite à ses excellentes performances, il est qualifié pour les Jeux olympiques de Paris 2024. « J’ai été très heureux en apprenant la nouvelle. J’ai travaillé très dur pour en arriver là aujourd’hui. Je donnerai le meilleur de moi même lors de Jeux Olympiques de Paris. C’est une fierté de représenter mon pays le Sénégal ».
Des JO durables, promesse tenue ?
Pour 2024, le CIO et Paris mise sur le durable et le responsable. Dans le village olympique construit à Seine Saint-Denis, il y aura 3500 logements construits avec des matériaux bas carbone (bio-sources, énergie renouvelable, des navettes électriques autonomes) une politique zéro déchet. A l’issue des jeux, le village aura une deuxième vie et deviendra un quartier écologique, modèle de développement durable.
Les jeux olympiques d’été sont une compétition multisports mondiale supervisé par le Comité International Olympique (CIO). Le CIO est fondé le 23 juin 1894. Il assure la promotion de l’olympisme dans le monde entier et supervise la célébration régulière des jeux olympiques. Il siège actuellement en Suisse, à Lausanne. Depuis sa création, neuf présidents se sont succédé. Le président actuel du Comité international olympique est Thomas Bach.
Réduire au maximum les déplacements des athlètes afin de diminuer les émissions de gaz à effet de serre. La grande majorité des participants seront logés à moins de 30 minutes des sites de compétition, les spectateurs se rendront sur le site en vélo ou en transport en commun. 38 sites sont prévus pour la compétition. L’écologie est présentée comme une priorité des projets de villages à partir des jeux olympiques d’été de 1996 à Atlanta.
Si les ONG telles que CarbonWatchMarket saluent les efforts des organisateurs pour réduire l’empreinte écologique des Jeux, elles maintiennent qu’il est impossible, dans le format actuel des JO, d’en faire des évènements responsables. La France semble donc avoir promis monts et merveilles…
L’histoire unique des Jeux Olympiques
Les origines du jeu remontent à l’antiquité grecque. Les athlètes concouraient en l’honneur des dieux sur le site sacré d’Olympie. A la fin du XIXe siècle, Pierre de Coubertin ressuscite l’esprit des jeux et lui donne une dimension internationale. En 1892, il annonce son projet de créer une grande compétition sportive inspirée de celle organisée tous les 4 ans sur le site d’Olympie en Grèce. Il est convaincu des bénéfices du sport sur la jeunesse grâce aux valeurs de dépassement de soi et de respect. Selon lui, ces valeurs peuvent apaiser les relations entre les peuples.
Ainsi les premiers jeux olympiques modernes sont ouverts le 06 Avril 1896 à Athènes. Les représentants de 14 pays s’y affrontent dans 43 épreuves en tout. Neuf sports étaient au programme des premiers Jeux olympiques modernes en 1896 à Athènes : les sports athlétiques, la gymnastique, l’escrime, la lutte le tir, les sports nautiques, l’équitation, les jeux athlétiques, la vélocipédie.
La devise de l’olympisme de 1896 « Plus vite, plus haut, plus fort » symbolisait les aspirations progressistes du mouvement olympique tant pour l’athlète, pour l’homme que pour la société. L’ambition de Coubertin avec cette compétition est de bâtir un monde meilleur par le sport en promouvant des valeurs comme l’excellence, le respect et l’amitié, une philosophie symbolisée par le drapeau aux anneaux qu’il conçoit lui-même en 1913 avec 5 anneaux entrelacés sur fond blanc représentant les cinq continents. Chaque couleur est associée à un continent : le vert représenterait l’Océanie, le noir l’Afrique, le jaune l’Asie, le bleu l’Europe et le rouge l’Amérique.
Ce drapeau est le symbole de l’universalité de l’esprit olympique. Il est présenté officiellement pour célébrer le 20e anniversaire du Mouvement olympique au congrès olympique de Paris en juin 1914. Il flotte pour la première fois en 1920 aux jeux d’Anvers.
Pierre de Coubertin a rendu célèbre l’expression « l’important n’est pas de gagner, mais de participer ». Tous les 2 ans, en alternant été et hiver, cet évènement réunit les plus grands sportifs de la planète. Pour renforcer encore les vertus pédagogiques du sport, il impose à partir de 1912 que des peintres, des sculpteurs, musiciens, artistes, architectes et écrivains participent aussi aux jeux olympiques en y présentant des œuvres en lien avec le sport.
La remise des médailles sur un podium directement après l’épreuve se met en, place à partir des Jeux olympiques d’hiver de Lake Placid aux Etats-Unis en 1932. Les trois premiers de chaque épreuve montent sur un podium et reçoivent des médailles : le premier au centre de la plus haute marche reçoit une médaille d’or et le titre de champion olympique. Le deuxième à sa droite une médaille d’argent et le troisième à gauche reçoit une médaille en bronze. Les drapeaux des trois vainqueurs sont hissés et l’hymne national du champion olympique retentit.
La flamme devient l’objet d’une cérémonie précédant les jeux en 1936 sous la forme d’une course de relais, un rituel abandonné en 2009.
Des Jeux de plus en plus inclusifs
Les Jeux paralympiques, depuis 1976
Les sportifs de haut niveau souffrant de divers handicaps font leur entrée dans l’olympisme à Londres en 1948 à l’initiative du médecin Lotfi Kutemann. Il voit dans le sport une façon de se reconstruire physiquement, psychologiquement et socialement. La première édition officielle des jeux paralympiques a eu lieu à Rome en 1960. Trois semaines après les jeux olympiques auront lieu les jeux paralympiques. A la fin des jeux, la flamme s’éteint.
Les femmes aux JO : enfin la parité !
Les premiers Jeux olympiques d’Athènes se sont ouverts sans les femmes, Pierre de Coubertin s’étant opposé à la participation féminine. Beaucoup de préjugés étaient associés au sport féminin comme une transformation peu esthétique de la silhouette. Peu à peu, les femmes imposent leur participation. Aux jeux olympiques de Paris en 1900, elles étaient présentes dans deux sports : le tennis et le golfe. Longtemps, des disciplines leur restent interdites.
Elles ont officiellement participé aux jeux olympiques de 1912. En 1928, elles concourent dans quelques épreuves d’athlétisme. En 1984 à Los Angeles, le marathon leur est ouvert. En 2016, elles représentent 46% des compétiteurs et participent à toutes les épreuves. La britannique Charlotte Cooper est la première femme à remporter une médaille d’or olympique.
En 2007, la charte olympique rend obligatoire la présence des femmes dans tout sport. Désormais, elles sont presque aussi nombreuses que les hommes lors des jeux olympiques. En 2020, le CIO inscrit la parité à l’agenda olympique. Lors des jeux de Londres en 2012 avec l’introduction de la boxe féminine, la participation des femmes a été dans toutes les disciplines. Depuis 1991, tout sport qui souhaite être inclus au programme des JO doit obligatoirement comporter des épreuves féminines.
Cette année, chez les athlètes, la parité devrait être enfin atteinte ! La route a donc été très longue. Ceci dit, elle n’est pas terminée. Lorsque l’on monte dans les échelons et que l’on regarde la présence des femmes dans les délégations ou juste en tant que coachs, on remarque que du travail reste à faire…
À LIRE
JO-2024 : parité pour les athlètes, mais pas les entraîneur.es – TV5monde
Des JO pour tous les âges !
Les Jo de la jeunesse rassemblent des athlètes qui ont entre 15 et 18 ans. En 2010 se sont tenus les premiers jeux paralympiques d’été et ceux d’hiver en 2012. Tous les deux ans se tiennent une version d’été ou d’hiver des jeux olympiques et paralympiques ainsi que des JOJ d’hiver ou d’été. Les premiers JOJ de la jeunesse d’été ont eu lieu à Singapour en 2010, les premiers jeux olympiques de la jeunesse d’hiver ont eu lieu à Innsbruck en 2012.
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