Le barrage de la discorde

Article : Le barrage de la discorde
Crédit: Wikimédia
28 septembre 2022

Le barrage de la discorde

Le Grand barrage de la Renaissance (GERD), Crédit: Wikimedia

Après plus de 10 ans de travaux et de discorde avec l’Egypte et le Soudan, le Grand barrage de la Renaissance a été mis en service le 20 février dernier. En présence du premier ministre éthiopien Abiy Ahmed. Il aura une capacité de production hydroélectrique de 5000 MW. Son coût final est estimé à 10 milliards de dollars. Grace à cet ouvrage, l’Ethiopie assurera son indépendance énergétique. Pour Addis-Abeba, ce barrage est important pour son développement économique.

Pour démarrer au plus vite sa production d’énergie, l’Ethiopie souhaite un remplissage en 5 ans quand l’Egypte demande d’y parvenir en 21 ans. En effet, l’Egypte est extrêmement dépendante du Nil, le fleuve fournissant 97 % de ses besoins en eau. Un remplissage sur 21 ans limiterait la réduction des surfaces agricoles. Pour le Caire, sa sécurité alimentaire en dépend. Le Soudan de son coté, redoute des inondations.

Depuis le lancement de ce projet, le fossé n’a fait que se creuser entre l’Ethiopie et l’Egypte. Cette dernière revendique sa légitimité historique sur le Nil car en 1929 après son indépendance, elle avait signé un traité avec la Grande-Bretagne, encore intallée sur certains territoires amonts du Nil. Lui reconnaissant des droits naturels et historiques sur les eaux du Nil et offrant un droit de véto au Caire sur la construction d’ouvrages en amont du fleuve. L’Ethiopie elle, se prévaut de sa souveraineté géographique.

Le 02 avril 2011, profitant du contexte agité du printemps arabe qui secouait l’Egypte, l’Ethiopie pose la première pierre du barrage de la Renaissance. L’Egypte est très attachée au Nil. Ce fleuve est pour elle source de puissance et de dépendance.

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